Analyse de la vie politique et sociale de la France en 2023 : un constat amer s'impose ! #21 (Fisko James)

Analyse de la vie politique et sociale de la France en 2023 : un constat amer s’impose ! #21


Ce lundi 20 mars 2023, les députés français ont dû voter la motion de censure conformément aux dispositions de la Constitution. Madame Élisabeth Borne avait en effet décidé d’enclencher jeudi soir le 49.3 à la « surprise » générale, lors d’un débat parlementaire sur la réforme des retraites. Depuis, les manifestations se sont multipliées et les mouvements de contestations se sont amplifiés à travers tout le pays. Plus que jamais, la NUPES apparaît comme étant le porte-parole de l’opposition à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Mais ne sont-ils pas ceux qui ont hier appelé à sa réélection ? Tout en étant pleinement conscients qu’Emmanuel Macron de faire de la réforme des retraites la mesure phare de son second quinquennat ? Aujourd’hui, on va analyser la vie politique et sociale de la France afin de dire les vérités qui font mal à entendre. Il est primordial que chacun prenne ses responsabilités pour le bien de la Nation.

Sommaire :

I. Mélenchon et La France Insoumise ont contribué à la réélection de Macron

II. La démocratie existe-t-elle toujours en France ?

III. Que devons-nous faire ? Mes solutions pour changer les choses


I. Mélenchon et La France Insoumise ont contribué à la réélection de Macron

A. Mise en contexte de l’élection présidentielle de 2022


Je pense que pour commencer, il faudrait rappeler les faits tels qu’ils sont. Emmanuel Macron, l’homme qui nous dit une chose et son contraire en fonction de la direction du vent, avait commencé son premier mandat en affirmant qu’il ne touchera pas à l’âge de départ à la retraite. Quelques années après, en 2018-2019, il a commencé à s’attaquer aux régimes spéciaux de la RATP, des cheminots, etc. Dans un contexte que nous connaissons bien évidemment tous puisqu’il s’agit de l’époque marquée par les Gilets Jaunes, une période qui nous semble si lointaine car située à l’aube du Covid-19 de début 2020.

Depuis lors, le président de la République n’a cessé de marteler qu’il allait toucher à l’âge légal de départ à la retraite. Pendant les deux dernières années de son mandat, il a tâté le terrain et a dû rebrousser chemin à cause du Covid-19 et des difficultés engendrées par la pandémie. Toutefois, il a annoncé lors de la dernière année de son premier mandat que la réforme des retraites sera une mesure phare de son prochain quinquennat (s’il est réélu). D’ailleurs, il avait même tenté quelques dribbles en disant qu’il ne touchera finalement pas à l’âge de départ à la retraite et que la réforme allait toucher à d’autres points. Ce qui était en toute évidence totalement faux. C’était une stratégie électorale pour réconforter les plus crédules.

De plus, depuis 2018/2019, les médias nous prévoyaient un second tour pour 2022 avec le duo Macron/Le Pen. Les sondages nous l’avaient présenté à l’avance et dans le contexte de diabolisation de Marine Le Pen qu’on connaît, on savait qu’Emmanuel Macron allait passer pour le candidat le plus acceptable. Mais à cette période, on ne savait pas encore sa véritable identité. Lors des trois dernières années de son mandat, Macron nous a montré une partie complètement perverse et détestable de sa personnalité. Celle d’un dirigeant froid, méprisant véritablement son peuple et étant capable d’utiliser tous les moyens pour parvenir à ses objectifs, afin de pouvoir cocher toutes les cases dans son agenda politique et cela sans la moindre concession. En clair, il a raison et les autres sont des ignorants. Il le fait d’un ère presque religieux, en dénigrant et rabaissant toutes les personnes n’étant pas d’accord avec lui.

B. Le voltface de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle de 2022

Cette fois, nous nous retrouvons début 2022. Lors de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait essayé d’affiner au maximum son programme pour le rendre acceptable. Il avait en effet pour faire plaisir, feinté les Français, en affirmant qu’il allait proposer une version modifiée et plus favorable de la réforme des retraites. 

Pendant tout son mandat de 2017 à 2022, la gauche, Jean-Luc Mélenchon inclus, s’était toujours opposé à Emmanuel Macron et à ses idées. Que cela ait été sous le gouvernement d’Édouard Philippe comme sous celui de Jean Castex. Mélenchon s’était fait passer pour le porte-parole du « peuple », celui qui se battra pour lui quoi qu’il advienne, sans jamais flancher et sans le laisser tomber. Il était ainsi plus qu’évident qu’Emmanuel Macron était l’ennemi juré de Mélenchon. 

Or, le soir du 10 avril 2022, Jean-Luc Mélenchon a selon moi abandonné ses partisans et la confiance de ses électeurs. Conscient des dynamiques électorales du pays et du scénario bien huilé donnant aisément Macron gagnant face à Marine Le Pen depuis plus de quatre ans. Comme son équipe, ses proches et lui-même le prédisaient depuis. Mélenchon a choisi lamentablement de capituler et en se résignant à se ranger dans les cordes d’Emmanuel Macron, en appelant à ne pas voter pour Marine Le Pen. 

Il s’est selon moi dès cet instant conformé au fatum et son inaction a contribué à l’élection d’Emmanuel Macron. Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont alors partis mécaniquement voter pour faire « barrage à la haine » et à « l’extrême-droite » contre Marine Le Pen au profit d’Emmanuel Macron. Comme en 2017, le scénario s’est reproduit et les « Castors » ont une nouvelle fois été de sortie. 

C. Un contexte politique et social totalement différent en 2022

Cependant, contrairement à 2017, la situation avait changé. En 2017, Emmanuel Macron était inconnu au bataillon. Il jouissait de la fraîcheur de la jeunesse et de celle de la nouveauté. Les Français s’étaient alors rangés de son côté dans un puissant raz de marée. Même si moi, de mon côté, je ne m’étais pas fait avoir et le jeune lycéen LR que j’étais, ne lui a pas une fois donné le moindre vote en carrière. 

En 2022, les gens connaissaient Macron. Ils savaient que cet individu n’écoutait pas son peuple, ils savaient qu’il n’aimait pas son peuple, ils savaient qu’il était pour parvenir à ses fins capables d’user de tous les moyens et de toutes les ruses à sa disposition. N’avait-il pas dit qu’il ne rendrait pas la vaccination obligatoire ? Même chose pour le pass vaccinal ? N’était-ce pas lui qui avait dit qu’il emmerdait les non-vaccinés ? N’était-ce pas lui qui nous avait infantilisés durant tout son mandat en s’adressant à nous d’un air condescendant, en nous prenant pour des abrutis ? Ou encore n’était-ce pas lui qui depuis son arrivée à l’Élysée a commencé à lancer le chantier de destruction du modèle social de la France. Dites-vous que je ne vais même pas développer sa non-considération de la présidentielle de 2022, où il était entré en campagne mi-mars en esquivant tous les débats et interview sur la campagne, comme pour dire qu’il n’avait pas le temps de se frotter à l’exercice puisque dans tous les cas, il allait être réélu. 

Après tout ce que je viens de citer, Jean-Luc Mélenchon et ses électeurs ont voté en tout état de cause pour cet homme. Et ce sont ces mêmes personnes qu’on retrouve aujourd’hui presque par schizophrénie manifester dans les rues et bloquer tout le pays. Tout ça parce qu’elles ont eu la naïveté de penser qu’un « troisième tour » allait avoir lieu et que Mélenchon allait devenir le Premier ministre de Macron. 

Une blague à échelle planétaire tellement grosse qu’elle est observable par satellites… C’est pourquoi Jean-Luc Mélenchon a pour moi doublement trahi les électeurs de la gauche. Alors qu’il avait l’occasion de réellement changer les choses, en faisant par exemple élire MLP pour ensuite devenir son Premier ministre. Mélenchon a choisi de jouer le rôle de vizir d’Emmanuel Macron et aujourd’hui, admirez les résultats !

II. La démocratie existe-t-elle toujours en France ?

A. La base de la démocratie, c’est le pouvoir exercé par le peuple

À mon avis, la démocratie n’existe plus en France et elle n’existe plus depuis longtemps. Qu’est-ce que la démocratie ? La démocratie, c’est lorsque la souveraineté est exercée par le peuple et il s’agit du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple (cf Article 2 de la Constitution de la Ve République du 4 octobre 1958). Or, depuis plusieurs années en France, le peuple est dépourvu de l’usage de la parole, il n’est pas écouté et la distance entre les politiques et la population n’a jamais été aussi grande.

La santé politique du pays se mesure par les taux de participation aux élections et jamais le pays n’a connu des taux de participation aussi faibles aux élections présidentielles comme aux élections législatives. Pour rappel, les députés sont les personnes qui sont censées représenter la Nation et il n’est pas normal que ce genre d’élection atteignent des taux d’abstention de 55-63% à l’échelle nationale avec des zones dans lesquelles l’abstention est bien au-delà de 70%. Je ne sais pas si vous réalisez la chose, mais cela signifie qu’en France, nos députés/conseillers départementaux/régionaux sont sur un total de 10 personnes, choisis seulement par 3-4 personnes. Parfois même seulement 3 !

Le système électoral actuel est fait pour faire émerger une majorité. Par conséquent, que vous soyez mécontents du système ou non, ce sera toujours la majorité des participants qui auront raison et vous tord, puisque le vote blanc et l’abstention ne comptent pas. Ils ne sont calculés qu’à titre indicatif. Ainsi, plus le temps passe et plus les élus représentent de moins en moins le peuple français.

B. Des hommes politiques qui font semblant de ne pas écouter le peuple

Aussi, il y a un gros problème que les politiques actuels font exprès d’ignorer. Je parle ici du fait qu’ils ignorent les réalités politiques actuelles. On dirait que ça n’alerte personne. Personne ne trouve bizarre le fait que 25 à 45 % de la population française ne parte pas voter ou qu’elle ne se sente pas représentée par les divers candidats. Des candidats qui sont d’ailleurs très souvent les mêmes personnes depuis des dizaines d’années sans que leur mandat ait été ponctué d’une once d’action magistrale qui permettrait de justifier une quelconque réélection.

Si c’est pour faire de la politique pour faire de la politique, laissez vos places et donnez-les aux personnes qui feraient réellement changer les choses. Ah mince, j’oubliais que cela est impossible vu la façon dont le système est configuré, pour maintenir et pérenniser ce statu quo sur lequel une minorité s’accapare du pouvoir via le jeu des alliances et des partis.

C. Les partis politiques tuent la politique

La tendance s’est une nouvelle fois observée lors des élections présidentielles. Les candidats des partis traditionnels comme Les Républicains et le Parti Socialiste ont réussi à récolter aisément les parrainages pour leur candidat (respectivement Valérie Pécresse et Anne Hidalgo) alors qu’en réalité, ces partis ne représentent plus grand-chose sur la scène politique nationale. Ce ne sont plus que des partis qui conservent une assise au niveau local, voire régional.

Outre ces partis, il est en France très compliqué pour un candidat “hors système” d’émerger puisqu’il aura besoin des parrainages des autres élus pour pouvoir se présenter. Là où ça devient par exemple malsain et totalement ridicule, c’est quand on s’aperçoit par exemple que Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour, des candidats qui ont fait 2, 3 et 4 à la présidentielle de 2022, ont avant galéré pour réunir les 500 parrainages.

On parle quand même de candidats qui ont réuni lors du premier tour 23.5% (MLP) + 21.95% (MÉL) +7.07% (ZEM) => 52.52% des voix. Comment des candidats portés par près de 53% des Français ont-il pu galérer au point de ne pas avoir réussi à mobiliser les parrainages nécessaires à quelques jours de la date butoir ? Là où Pécresse et Hidalgo ont en quelques jours réussi à réunir le double, voire le triple des parrainages requis pour au final obtenir 4.78% (PÉC) et 1.75% (HID) ?

Les élus, font-ils de la politique pour les intérêts des Français ou bien pour les leurs ? Car empêcher la présence de candidats portés par le peuple à des élections pour sauvegarder ses intérêts partisans, je ne sais pas comment vous appelleriez cela, mais moi, je ne qualifierai pas cette pratique de démocratique.

Deuxièmement, les élus tuent également le jeu politique lorsqu’ils décident de faire de la politique pour faire de la politique (faire de la politique pour exister). En agissant de la sorte, ils oublient totalement les raisons pour lesquelles ils ont été élus. Les élus devraient davantage se soucier de l’intérêt des Français au lieu de ne se soucier que du renouvellement de leur siège ou de leur mandat, pour une fois encore, des intérêts partisans qui n’ont rien à voir avec la démocratie.

C’est d’ailleurs ce vieux système à bout de souffle qui a fait émerger Macron et qui le favorise à la manière d’un virus présent à l’intérieur de l’organisme, et dont le système immunitaire n’arrive pas à lutter efficacement contre l’agent pathogène. 

III. Que devons-nous faire ? Mes solutions pour changer les choses

Étant un grand partisan de la volonté, pour moi, pour faire changer les choses, c’est simple. Il faut d’abord le vouloir et il faut agir de manière intelligente.

Pour ça, il faut premièrement rompre avec la politique idéologique et orientée des médias traditionnels qui définissent ce qui est correct ou incorrect en politique. Je rappelle qu’à l’origine, le but d’un média est de transmettre l’information de sorte que les populations se fassent elles-mêmes leur propre opinion. Il n’est pas normal qu’à notre époque, les médias traditionnels en France soient à plus de 90% détenus par une élite monolithique qui se partage le monopole de l’information. Avec des médias qui manipulent les consciences au point de façonner l’issue d’élections comme lors de la présidentielle de 2022. Une élection où on a par exemple plus entendu parler des sondages d’opinion que des candidats eux-mêmes.  

Une élite qui nous a proposé Emmanuel Macron comme étant un sauveur et un homme providentiel dont la France avait besoin. Alors qu’en réalité, il a été le fossoyeur qui a donné à un côté, ce qu’il a retiré à l’autre sans scrupule.

Informez-vous et faites-vous vos propres opinions de la politique sans vous laisser guider ou manipuler par quiconque. 

Deuxièmement, il faudrait augmenter la participation aux diverses élections pour se faire entendre. Si tout le monde participe à hauteur de 80-90%, les politiques représenteraient davantage la Nation. Ça ne sera pas simple, mais pour obtenir de tels résultats, il faudrait commencer par libéraliser la vie politique en France. Nous devons sortir de l’emprise des partis historiques qui coupent l’herbe sous le pied aux nouveaux arrivants.

Il n’est en effet pas normal qu’un maire se voit par exemple coupé ses subventions, juste parce qu’il s’opposerait aux choix politiques du parti, du département ou de la région dont il dépend. C’est quel genre de chantage électoral ? Ce jeu partisan crée un phénomène de conformisme et à la fin, personne n’ose plus rien faire puisque la seule chose qui compte, c’est la mandature (être réélu). Une telle situation n’est pas normale. Ces personnes parasites n’ont rien à faire dans nos institutions. 

Troisièmement, unissons-nous. Je sais que nous vivons à une époque où la société individualiste-individualisée a pris le dessus sur tous les pans de la société et que nous ne sommes plus qu’avec des individus cohabitant par dépit dans le même pays. Néanmoins, il faudrait renouer avec le lien social et comprendre que la société ne peut exister que si les individus se rattachent et font corps avec celle-ci. En dehors de cette configuration, nous sommes plus vulnérables et il est à la fois plus facile de nous diviser et de nous manipuler.

À titre personnel, je ne suis pas spécialement un opposant à la réforme des retraites, mais je ne peux rester indifférent à la détresse d’une partie des Français face à cette réforme. Si j’étais député, j’aurais voté la motion de censure. Si j’étais Emmanuel Macron maintenant, j’aurais poursuivi le dialogue avec les représentants du peuple et les syndicats pour prendre la température, et je n’aurais surtout pas fait passer la réforme avec le 49.3.
Ce coup de force prouve qu’il voulait uniquement faire passer la réforme pour la faire passer, en tournant totalement le dos aux Français. Alors que nous savons tous que cette réforme n’est que comptable et qu’elle n’est pas réellement nécessaire comme de nombreux économistes le disent. Il faut donc agir.

La France est un pays à l’histoire sociale et politique riche et il n’est pas normal que nous sombrions de la sorte, 
Dans notre devise, nous avons « Liberté » et « Fraternité » alors battons-nous pour nos valeurs. 

Pour la France libre,
Celle de métropole comme celle des Outre-mer.
Fisko James

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