Hier lors du terme du premier régime de transition volé par la junte au pouvoir depuis désormais 18 mois, le peuple tchadien a fait entendre sa voix contre la prolongation de 24 mois supplémentaires, du régime transitionnel de Mahamat Idriss Déby.
Les manifestations n’avaient pas été autorisées par le régime pour des raisons de “sécurité”. Mais les manifestants sont quand même descendus dans les rues. Cependant, ces mouvements de contestations ont sévèrement été réprimés par le régime de Déby fils.
Selon des sources fiables, il y a eu au moins 50 morts et 300 blessés. D’autres sources émanant de l’opposition font état d’au moins 150 morts pour 500 blessés. Un bain de sang que de nombreuses organisations internationales comme l’ONU, l’UE ou l’Union Africaine ont dénoncé.
Par la suite, les régimes d’opposition qui avaient appelé à manifester ont été dissouts, l’état d’urgence décrété et un couvre-feu de 18h à 6h instauré.
Mahamat Idriss Déby était arrivé au pouvoir le 20 avril 2021 après le décès de son père Idriss Déby mort au front. Conformément à la Constitution, le président du Sénat devait devenir le dirigeant pendant 30-45 jours dans l’attente de nouvelles élections, mais la Constitution n’a pas été respectée.
Depuis, la société civile est toujours profondément divisée et de grandes puissances occidentales comme la France soutiennent malgré tout le coup d’Etat maintenant le clan Déby au pouvoir. Tout en continuant de dire dans l’autre main que les Etats qui ne souhaitent plus de l’influence française au Sahel sont systématiquement sous influence russe.
Affaire à suivre.
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Sources : Reuters / Le Monde / Slate / Connaissances et recherches personnelles
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