La possible visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi créé de vives tensions diplomatiques entre la Chine et Washington.
Ce n’est un secret pour personne, depuis l’arrivée de Xi Jinping en 2013, la reprise de Taïwan auprès des indépendantistes taïwanais étroitement soutenus par les Occidentaux est un objectif du régime chinois. Récemment, cet objectif a commencé à de plus en plus se concrétiser et la Chine s’est montrée de plus en plus menaçante envers l’île dont Tsai Ing-wen est la présidente.
À travers la guerre en Ukraine avec la Russie, Pékin a pu observer de quelle manière les États-Unis pouvaient réagir en cas d’invasion de Taïwan. Cependant, contrairement à ce qui s’est passé dans le cas ukrainien avec la Russie de Poutine, Washington et Biden semblent beaucoup plus fermes sur leurs positions et sur leur volonté de défendre la démocratie taïwanaise, quitte à s’impliquer manu militari contre la Chine si cela est nécessaire.
Depuis, les États-Unis s’adonnent à un jeu diplomatique dangereux avec la Chine en apportant très directement son soutien à Taïwan. Plus encore, les États-Unis veulent que Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès Américain (notre équivalent du président de l’Assemblée nationale) se déplace à Taïwan pour apporter son soutien à la présidente de l’île et envoyer un message fort.
Ce que Pékin voit d’un très mauvais œil. Puisque le régime chinois voit en ce déplacement un signe de provocation de la part de Washington. À l’approche de sa visite, la Chine a orchestré des opérations militaires d’envergure à proximité de Taïwan pour démontrer sa force et intimider la n°3 du gouvernement américain avant son arrivée en Malaisie.
Aujourd’hui, la Chine a indiqué que Washington « paiera le prix » en cas de visite de Pelosi à Taïwan et le Kremlin a quant à lui accusé les USA de déstabiliser le monde. Mais pour la Maison Blanche, Pelosi “a le droit” de visiter Taïwan. Pendant ce temps, les bourses asiatiques ont baissé.
Source : Les Echos / La Tribune / Sputnik / Washington Post / Connaissances personnelles
