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La situation sanitaire est toujours aussi préoccupante en Guadeloupe, alors que l’île a été frappée au cours de l’été par une grosse troisième vague de Covid-19, les hôpitaux restent sous tension, eux qui avaient dû accueillir des renforts volontaires en provenance de la métropole.
Il faut savoir que si la situation et les moyens accordés aux centres hospitaliers métropolitains sont inquiétants, ceux des hôpitaux de certains territoires d’Outre-mer comme ceux de la Guadeloupe et de la Guyane sont dans des états déplorables. Néanmoins, ce problème des hôpitaux aux Antilles ne date pas d’hier.
Le sabotage
C’est dans un tel contexte que les autorités sanitaires viennent d’annoncer que des personnes en ont profité pour saboter de l’intérieur des hôpitaux. Ces actes sont nombreux et parmi eux, on compte : « de l’huile de vidange versé dans les bureaux du service RH du CHU de Pointe-à-Pitre » ; « de la colle dans les serrures » ; « le blocage de certains espaces ». La somme de ces actions perturbe le bon fonctionnement de l’Hôpital, ce qui a pour incident de réduire les chances d’autres patients, d’après les mots la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) de la Guadeloupe.
Une situation sociale compliquée en Guadeloupe
Cette situation fait suite à un mouvement de contestation vis-à-vis du pass sanitaire et de la vaccination. En effet, même si la vaccination est relativement bien acceptée sur le reste du territoire avec 75,2% de la population globale ayant au moins reçu une dose au 3 octobre 2021. Aux Antilles la tendance observée est complètement différente, ce qui fait que Mayotte (Afrique), la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane referment tristement le classement des régions françaises les moins vaccinées.
| DROM | Mayotte | Martinique | Guadeloupe | Guyane |
|---|---|---|---|---|
| Taux de vaccination (au moins une dose) | 46% | 34% | 33% | 27% |
Ce faible indice peut s’expliquer par le fait que les populations locales ont “peur” du vaccin à cause de la désinformation d’une part, mais aussi en raison de ce qui s’est passé au siècle dernier avec le chlordécone (C10Cl10O). Ce pesticide a été largement utilisé à partir des années 1970s avant d’être à la suite interdit en 1993. Il avait d’abord été interdit dans bon nombre de pays, mais il avait continué à être autorisé et utilisé en Guadeloupe et Martinique jusqu’en 1993. Durant cette vingtaine d’année, de nombreux guadeloupéens et martiniquais en ont été exposés et aujourd’hui, on explique qu’il augmenterait le risque de contracter des maladies dont notamment le cancer de la prostate. C’est pourquoi vouloir vacciner les populations martiniquaises et guadeloupéennes sera une tâche difficile à faire en raison du spectre du chlordécone toujours présent dans les esprits.
Ces actions de sabotage s’inscrivent donc dans un contexte de lutte contre le pass sanitaire et contre la vaccination. D’ailleurs, une manifestation dite “internationale” avait même eu lieu hier (jeudi 7 octobre 2021) conjointement entre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane comme le présente bien la 1ère sur son site.
Source : Le Monde (partie sur le sabotage) et la 1ère (paragraphe 2 de “une situation compliquée en Guadeloupe”)
– Statista : https://fr.statista.com/statistiques/1197433/taux-vaccination-covid-19-france/
