A l’issue de sa diffusion, le documentaire “Noirs en France” co-produit par Alain Mabanckou et par Aurélia Perreau a beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux, notamment au sujet du test de la poupée. Le message est-il bien passé ? C’est ce que je vais vous dire à travers mon bref avis sur le sujet.
Tout d’abord, ce documentaire n’avait pas pour objectif d’informer les noirs et de trouver des solutions pour nous. Les personnes visées étaient les autres. En effet, il s’agissait seulement de dresser un constat à un instant T de la situation présente et passée, des africains et des afro-descendants en France. Tout cela n’a donc rien à voir avec ce qui se passe ou a pu se passer en Afrique récemment ou dans le passé vu que le sujet est la condition des noirs en France.
Ensuite, le documentaire peut être découpé en deux parties. La première dans laquelle nous avons des personnalités de l’Afro World qui témoignent avec leur parcours et qui montrent comment elles ont pu réussir au milieu de tous ces préjugés et de toutes ces barrières érigées devant elles. Ça j’ai bien aimé. En revanche, la seconde partie est beaucoup moins glorieuse à mon goût puisqu’elle fait d’une certaine manière l’apologie du métissage. En plus, juste après nous avoir montré que les noirs pouvaient réussir d’eux-mêmes, on ne montre que des noirs (successful) qui sortent avec des blanches et qui te parlent des avantages qu’ils ont pu avoir. Comment voulez-vous donc que les mentalités changent ? D’ailleurs toutes nos mamans n’ont pas toutes été des femmes de ménage.
Enfin, selon moi, ce documentaire doit nous éclairer sur deux points lorsque l’on s’intéresse à la communauté noire : l’éducation et la représentation en société et dans les médias. D’une part, l’éducation est un levier important pour les peuples et pour la jeunesse. D’ailleurs c’est à mes yeux le défi majeur de l’Afrique au XXIe siècle (mais ça c’est une autre histoire). Après, nous avons la représentation, les réactions de ces filles n’étaient pas si surprenantes que cela en vrai, c’était assez prévisible qu’elles choisissent les poupées blanches puisqu’elles ont été conditionnées dans cet environnement. Néanmoins, ce qui pourrait aider ces personnes à plus s’accepter, ce serait de les montrer comme étant des gens tout à fait normaux, ne soyez pas complexé ! Cela commence par se valoriser, apprendre les différentes histoires et parcours de ceux qui ont pu ouvrir la voie avant nous.
En tout cas, c’est l’une des missions historique et culturelle chez @fiskojames 📖
Ne ratez plus rien de l’actualité en vous abonnant à la newsletter et en nous rejoignant sur Instagram pour participer aux divers sondages et débats. Ça ne prend que 10s ! ⏱
