Dans la nuit du vendredi au samedi, aux alentours de 23h (heure française), nous avons appris la mort de l’ancien chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, dans un communiqué de la présidence cité à la télévision nationale algérienne.
Né le 2 mars 1937 à Oujda au Maroc, Bouteflika se fit remarquer très jeune dans le monde politique en rejoignant à l’âge de 19 ans l’Armée de libération nationale (via le FLN), une armée qui a combattu au temps de la Guerre d’Algérie (1954-1962) contre la présence coloniale française.
En 1963, il devient le plus jeune ministre des Affaires étrangères au monde, à seulement 26 ans. Un poste qu’il conserva jusqu’en 1979, à une époque où l’Algérie était vue pour beaucoup de pays des non alignés et par de nombreux intellectuels étrangers comme l’épicentre du monde libre du côté des opprimés (Frantz Fanon, Malcolm X, Nelson Mandela, Che Guevara, Black Panthers)
Cependant, tout change brutalement pour lui en 1978 car à la mort de Houari Boumediene (« le père qu’il n’a jamais eu »), l’armée renforcée sous Boumediene, refuse qu’il reprenne sa succession. Mais, il sera rappelé par celle-ci en 1999 pour mettre fin à la guerre civile algérienne (1991-2002).
Néanmoins, ses dernières images sont moins glorieuses. Victime d’un AVC en 2013, l’ex président était paralysé, il restait silencieux et ses apparitions publiques ont été rares. Au même moment, son attachement au pouvoir a commencé à agacer une population algérienne qui souhaitait un renouveau politique. Ce qui mena le 2 mars 2019, à son éviction du pouvoir à la suite d’un mouvement populaire (Hirak)
