Mais que se passe-t-il au Mali ? Sanctions, CEDEAO, junte militaire, occidentaux… On va faire le point sur le Mali. Il ne sera pas question de l’arbitrage polémique du match Mali – Tunisie de la CAN, même si c’était scandaleux. Mais, nous parlerons de la situation politique compliquée de ce pays d’Afrique de l’ouest.
En août 2020, le colonel Assimi Goïta (39 ans) se présentait comme le nouveau visage du Mali, après un putsch militaire qui avait renversé l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (2013-2020). Très vite, l’opposition malienne avait montré son soutien à la junte, mais cette arrivée conjuguée à celle du colonel Mamady Doumbouya en Guinée (septembre 2021) n’est pas très appréciée par les pays voisins et par les occidentaux.
Pour rester dans le territoire malien, il faut savoir que le Mali connaît dans son nord un climat d’insécurité persistant à cause d’un conflit armée avec des groupes terroristes du Sahel. La France, et d’autres pays européens se sont engagés militairement dans la région en août 2014 dans le cadre de l’opération Barkhane pour soutenir les forces maliennes.
Problème, presque 8 ans après l’insécurité est toujours présente et les djihadistes du Sahel semblent de plus en plus actifs. Une activité qui fragilise l’impact de la présence française aux yeux de l’opinion malienne. Lorsqu’Assimi Goïta arrive au pouvoir, il décide officieusement de se rapprocher des russes, un choix géopolitique qui n’a pas plu aux occidentaux. Aussi, il avait promis de redonner rapidement le pouvoir aux civils et d’organiser des élections, mais il juge que les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour pouvoir organiser des élections présidentielles.
La junte demande 4 ans de plus, la CEDEAO et l’UEMOA se sont empressés de réagir en plongeant le Mali dans un embargo diplomatico-économique en gelant les avoirs maliens au sein de la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, en fermant leurs frontières avec le Mali, en suspendant leurs transactions, et en retirant leurs ambassadeurs. De l’autre côté, Air France a suspendu l’ensemble de ses vols avec Bamako, et Emmanuel Macron a affirmé son soutien aux sanctions de la CEDEAO contre la junte.
Assimi Goïta a réagit en dénonçant des “sanctions illégales et illégitimes”. Il a toutefois appelé les Maliens à l’union dans cette période difficile, puis il a également plaidé pour un retour au dialogue avec la CEDEAO.
Parallèlement, plusieurs personnalités du monde africain ont apporté leur soutien aux maliens dans cette épreuve parmi elles nous retrouvons le colonel Mamady Doumbouya (Guinée), de nombreux artistes, ou encore le panafricain Kémi Séba.
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Sources :
France24 / Jeune Afrique / AFP / TV5Monde / Fisko James (DLN 57 News n°2)
