Democratic Republic of Congo military personnel (FARDC) patrol against the Allied Democratic Forces (ADF) near Beni in North-Kivu province, File. REUTERS/Kenny Katombe/File Photo

L’Ouganda et le Congo étendent leur opération militaire conjointe dans l’est du Congo


L’Ouganda et la République démocratique du Congo ont prolongé mercredi une opération militaire conjointe lancée à la fin de l’année dernière contre les insurgés islamistes dans l’est du Congo, a déclaré le porte-parole de l’opération.

L’Ouganda a envoyé au moins 1700 soldats à son voisin d’Afrique centrale en décembre pour aider à combattre un groupe rebelle violent connu sous le nom de Forces Démocratiques Alliées (FAD) – la plus importante intervention étrangère au Congo en plus d’une décennie en dehors d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies. 

Initialement censée durer six mois, l’opération Shujaa a été prolongée mercredi en dépit d’une annonce antérieure de l’armée ougandaise selon laquelle elle retirerait ses troupes à la fin de la mission, sauf instruction contraire.

Le porte-parole de Shujaa, le colonel Mak Hazukay, a déclaré à Reuters que les armées congolaises et ougandaises avaient signé des documents le 1er juin pour prolonger leurs opérations militaires conjointes dans une troisième phase parce que la menace n’était pas “éradiquée”.

La durée de la prolongation n’a pas encore été déterminée et le nombre de troupes déployées est une information classifiée, a-t-il ajouté.

Les FAD ont commencé par un soulèvement en Ouganda, mais ils sont basés au Congo depuis la fin des années 1990. Ils ont prêté allégeance à l’État islamique en 2019 et ils sont accusés d’avoir tué des centaines de villageois lors de raids fréquents au cours des deux dernières années.

L’Ouganda a blâmé le groupe pour un triple attentat suicide dans sa capitale Kampala le 16 novembre, qui a tué sept personnes, y compris les bombardiers.

L’État islamique a revendiqué une attaque contre un village dans la province du Nord-Kivu dimanche qui a tué au moins 15 civils.

Les FAD font partie de plusieurs milices qui se disputent des terres et des ressources dans l’est du Congo, riche en minéraux, au cours de la dernière décennie, un conflit qui a coûté la vie à des milliers de personnes et déplacé des millions de personnes.

Fisko James avec Reuters

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