Il y a quelques jours, nous apprenions la « panthéonisation » de Josephine Baker pour le 30 novembre prochain. C’était une femme Afro-américaine de naissance certes, mais c’est outre-Atlantique qu’elle trouva le bonheur, dans le monde européen des années de l’entre-deux-guerres. C’est dans cet univers profondément marqué par le racisme et les clichés qu’elle fera connaître sa légende, ce qui était d’autant plus compliqué pour une femme et en plus de couleur. Néanmoins, Josephine Baker connaît une postérité assez complexe, car elle est accusée par ses détracteurs d’avoir alimenté et perpétué l’image du « noire sauvage » et de ne pas avoir suffisamment soutenu la cause noire tandis que d’autres la considère comme une grande figure de la Résistance française. Son histoire est beaucoup plus complexe que cela et il s’agira ici, de nous nous intéresser à la vie de cette femme qui a réussi à marquer son époque en devenant la première icône noire de son temps et une figure emblématique pour la patrie qui l’a adopté.